Villa la Angostura

Ce matin, il ne fait pas encore trop moche (seulement de gros nuages, mais pas de pluie), nous allons au port pour prendre le bateau afin de nous rendre au bout de la péninsule sur laquelle se trouve le parc national Los Arrayanes. C'est donc une sorte d'arbre très particulière, sans écorce, aux troncs de couleur canelle très originale: il y a justement tout un bois à cet endroit. Petit tour à travers les arbres, dans un décor assez irréel facon "Seigneur des Anneaux"...

Ensuite, on peut reprendre le bateau, ou bien revenir à pied jusqu'au village (une quinzaine de kilomètres). Il ne pleut que quelques gouttes, alors allons-y, c'est paraît-il une superbe balade dans la nature...

C'est là que les choses se corsent: la pluie commence à tomber régulièrement, mais il y a vraiment beaucoup de monde comme nous qui tentent la balade, alors on n'est après tout pas plus douillets que les riches Argentins en vacances... D'ailleurs, on bénit à chaque instant Bibine pour ses magnifiques pellerines Heineken que l'on a vraiment bien fait d'emporter! Après 1 heure, on commence à croiser les promeneurs qui ont fait la balade dans l'autre sens: c'est un cortège de familles en pleurs et bambins en larmes qui pataugent dans la boue... Nous, on continue bravement sous les trombes d'eau: voir les autres en baver nous console... Au fur et à mesure que l'on avance, la pluie tombe de plus en plus, et le chemin est de plus en plus boueux: cette fois c'est sûr, on a atteint les limites de nos chaussures en Gore-Tex... Marrant de voir que l'on croise plein de gens qui se promènent en pull, même sans veste ni imperméable, et qui jettent des regards envieux et désespérés à nos pellerines...

De toute facon, les 15 km sont vite parcourus, grâce à Flo qui - toujours en très grande forme - enclenche le mode Turbo et fait bien du 8 km/h sur les derniers kilomètres (performance chronométrée par le physicien de service grâce aux bornes kilométriques sur le bord du chemin), ce qui est plutôt pas mal, sur sol boueux, avec obstacles (sautiller sur les rondins de bois pour éviter les flaques...)

Cela dit, on n'est quand même pas très beaux à voir lorsqu'on arrive au port, au point que l'on n'ose pas faire du stop comme la veille pour faire les 3 derniers kilomètres jusqu'au centre... Ce sera donc le taxi... Notons que, au moment d'arriver, alors qu'il y a des trombes d'eau depuis 2 heures, plusieurs personnes commencent seulement la promenade, avec sacs de pique-nique... Y a un truc qui nous échappe. (Vous allez vraiment vous dire que, décidément, on est des mauviettes qui n'aiment pas l'humidité sur les randonnées?)

Arrivés dans la chambre, on est bien contents d'être rentrés parce que la pluie tombe encore plus fort, et avec le vent, on croirait à tout moment que l'hôtel va s'envoler. L'occasion de faire sécher les habits, et d'écrire quelques cartes postales.. au sec!

Enfin, tout se découvre à nouveau en quelques minutes et c'est le grand ciel bleu pour nous permettre de sortir pour manger (on s'imaginait déjà se mettre au lit sans souper pour éviter de ressortir sous le déluge).

Nous sommes maintenant au cyber café du coin, et il repleut des cordes... Il va falloir se jeter à l'eau...